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Développer son employabilité

L’épouse de militaire, pour peu qu’elle ait choisi -ou dû- mettre de côté sa carrière pour suivre son conjoint et éventuellement élever ses enfants, doit faire face à un double plafond de verre :

  • Celui d’être une femme, ce qui, selon la profession, peut parfois encore rester un handicap sur le marché du travail
  • Celui de n’être plus forcément « à la page » lorsqu’elle réintègre le monde du travail

Pour éviter ce deuxième écueil, il est important de continuer à développer son employabilité.

Au-delà des compétences, j’associe à ce mot d’employabilité, la capacité, dirais-je l’art, de se rendre désirable sur le marché du travail.

Cette capacité suppose :

  1. De se connaitre, de savoir ce qu’on cherche, ce pour quoi on est fait
  2. De s’équiper des outils qui vont permettre d’atteindre ce but.

Pour se connaitre, le bilan de compétence est souvent intéressant, tandis que la formation est un bon moyen de développer ou d’acquérir des compétences « outils ».

Développer son employabilité

1. Le bilan de compétence

Quand une femme de militaire reprend une activité après plusieurs années d’interruption, il n’est pas rare que ses aspirations aient évolué : la femme de 40 ans n’est plus la jeune fille de 23 ans sortant de son école, fraichement diplômée, hyper enthousiaste, ayant l’impression que le monde l’attend voire qu’il est à ses pieds.

La maturité a apporté un peu de lucidité, et la certitude qu’il n’y a plus de temps à perdre si on veut faire ce pour quoi on est faite.

Le bilan de compétence devient alors un outil indispensable pour gagner du temps et de l’efficacité sur la clarification de ses aspirations professionnelles. Le financement de ce bilan, qui se déroule en plusieurs séances, peut être exercé par le biais du CPF (voir ci-dessous) ou financé partiellement ou totalement par Pôle Emploi dans le cadre d’une recherche d’emploi.

Il arrive cependant que certains bilans ne mènent à rien. Cela est notamment dû à la qualité inégale des consultants. Il faut alors retenter l’expérience auprès d’un organisme différent.


2. La formation continue

Celle-ci se différencie de la formation initiale par le fait qu’il y a interruption entre le cursus scolaire et la reprise d’étude.

Une fois le bilan effectué, ou même en l’absence de bilan, il arrive que certains retours à l’emploi passent par un temps de formation plus ou moins long et plus ou moins en lien avec la formation initiale.

Ce fait est vrai aussi dans le cas d’évolution dans l’emploi des personnes déjà en poste.

Ces formations, qualifiantes (qui permettent d’acquérir une compétence nouvelle), certifiantes (qui conduisent à l’obtention d’un certificat) ou diplômantes (qui permettent d’acquérir un diplôme de grade supérieur ou différent de la formation initiale).

Toutes ces formations ont un coût, que l’on peut financer par différents moyens : des fonds privés, le CPF (voir ci-dessous), la contribution d’organismes extérieurs, l’alternance.

L’alternance est un excellent moyen de mêler les apports pratiques à la théorie d’une formation : elle est un excellent moyen d’intégrer ou de réintégrer le monde du travail, à tout âge.

Défense Mobilité est un partenaire stratégique dans la définition d’un nouveau projet professionnel, par son réseau ou par sa capacité à co-financer des formations. N’hésitez pas à les solliciter.


3. Le compte personnel de formation – CPF

www.moncompteformation.gouv.fr

Le compte personnel de formation est l’équivalent actuel de l’ancien DIF, dont il a récupéré les heures de formation. Il est financé par l’employeur à destination de ses collaborateurs et permet d’acquérir jusqu’à 800€ annuels de droits de formation (plafonnés à 5000€).

Ces droits, qui sont personnels et non-cessibles, permettent de financer tout type de formation (et même le permis de conduire si celui-ci est une condition de retour à l’emploi ou un développement de compétence).

Les formations prises en charge doivent faire l’objet d’un accord préalable entre l’administration, le formateur (qui doit être référencé) et le bénéficiaire de la formation.

Si le montant de la formation prévue est supérieur au montant disponible dans le CPF, le reste à charge doit être financé par un autre biais.

Votre employeur peut vous demander de contribuer à une formation via votre CPF, mais il ne peut pas vous l’imposer. Il ne sera cependant pas obligé de vous faire bénéficier de cette formation en retour.

Si vous n’êtes plus en poste, vous conservez vos droits acquis dans votre CPF.

Pour conclure, il ne faut pas douter de sa capacité à évoluer ni de sa motivation : ce sont les clefs de la réussite. Tout le reste n’est ensuite que ficelles à actionner… Bon courage et hauts les cœurs !

Rédaction: Haude / Illustration: Gribouille

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