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« Je suis une p**** de meuf, pourquoi on ne me recrute pas? » *

(*Merci à A. de m’avoir inspiré le titre de ce billet d’humeur, telle la préface d’un roman à l’eau de rose.)

J’ai rencontré mon compagnon de vie en 2015. A l’aube de mes 23 ans, tout me réussissait. J’étais jeune, fraîche, ambitieuse, et je ne le savais pas encore, mais j’étais au summum de ma courte carrière professionnelle. J’avais un job de rêve, MON job de rêve, pour lequel je m’étais donnée corps et âme, et je m’étais juré que pour rien au monde, je ne le quitterai, et encore moins pour un mec.

Et puis voilà. Il ne faut jamais dire jamais. Tel un éléphant dans un magasin de cristal, mon Jude Law à moi a fait voler en éclat tous mes principes. Quand il m’a annoncé au bout de 8 mois de relation sa mutation à 600 km de ma famille, j’ai tout quitté et je l’ai suivi, sans aucun regret puisque mon entreprise m’accordait également ma mutation.

Ce fût donc l’esprit léger que je me lançais dans ma nouvelle vie, mais cela n’a pas tardé à se gâter. Comme on le dit souvent : loin des yeux, loin du cœur, et mes conditions de travail ont commencé à se détériorer drastiquement. Bien que l’on m’ait accordé une mutation, on me faisait bien comprendre que j’étais redevable de beaucoup de choses. Mais j’avais beau tout donner, on me laissait sur le côté, tel le doudou d’un gamin de 3 ans oublié sur le banc d’un arrêt de bus. Il était cool ce doudou, il nous a bien servi, mais il n’est plus là, donc on le remplacera. Et c’est ce qui est arrivé.

Bref, me voilà sur le marché du travail. Mais je m’en fiche, j’ai de l’expérience et elle est qualitative, j’ai la niaque, je suis curieuse, et en plus, je suis le genre de nana à apporter des cookies faits maison et des brownies à mes collègues pour le café du matin toutes les semaines. Je sais ce que je vaux, et je vais casser la baraque. Ce n’est qu’une affaire de quelques petites semaines.

Puis là, plus rien. Le néant. C’est la caca, c’est la cata, c’est la ? CATASTROPHE (j’espère que vous avez la ref’). J’exerce ce genre de métiers pour lequel on ne veut pas payer. Ce genre de métier indispensable au développement d’une société qui souhaite se faire remarquer et toucher plus de clients, mais pour lequel on préfère demander à la petite cousine de s’occuper après les cours, parce qu’ « elle a 30 000 followers sur TiqueToque, donc elle va bien pouvoir s’occuper de ça » . Ce genre de métiers pour lequel on préfère embaucher des stagiaires ou des apprentis, à coup de grandes annonces sur LinkedIn « recherche stagiaire responsable de la communication », alors qu’une entreprise ne doit pas rechercher de stagiaire (alerte red flag), mais bien l’inverse. Ce genre de métiers où tu cherches un CDI, mais où on te propose (t’impose) de te mettre en freelance parce que « tu comprends, on a vraiment besoin de toi, mais on n’a pas vraiment les moyens de t’embaucher. Tu sais, prendre des risques dans la vie c’est super, tu devrais tenter l’aventure freelance ! ».

Après des mois de recherches, je perds espoir. Je me trouve nulle, ma confiance vole en éclat. Je suis toujours « super pour ce poste », mais « on vous recontactera » . J’ai fait relire mon CV des dizaines de fois, cela fait près d’un an que je cherche, et je suis toujours au même endroit. J’ai songé reprendre des études et changer de voie, j’ai songé faire un métier qui ne plaisait pas pour mettre dans la nourriture dans mon assiette. Et je l’ai fait. Pendant 2 ans. Je crois qu’il n’y a rien de pire que de se lever le matin la boule au ventre pour remplir son assiette et ne pas vibrer pour ce que l’on fait. Papa m’a toujours dit « l’important c’est que tu sois heureuse de te lever le matin pour aller faire ton travail, peu importe ce qu’il te rapporte. Il vaut mieux une chaumière qui rit, qu’un château qui pleure ». Merci papa, pour tes mots bienveillants qui m’accompagnent quotidiennement dans la recherche de ce qui me fait vibrer. Je sais ce que je vaux, et je continue ma quête, non pas du travail parfait, mais celui pour lequel je serais heureuse de me lever le matin.

Z.


Toi aussi, Woman Forces, comme Z. tu as des difficultés à trouver un emploi? Toi aussi, Tu as cette boule au ventre en pensant que ton CV ne vaut rien après des mois de recherches infructueuses? Toi aussi certains recruteurs ne souhaitent pas te recruter à ta juste valeur?
N’hésite pas à venir poser tes questions, tes doutes, tes angoisses et tes espoirs sur le groupe FB de Women Forces. Car tu n’es pas seule!

Esprit de cordée et entraide

N’hésite pas non plus à fouiller dans notre boîte à outils afin d’y trouver nos vidéos, nos podcasts, nos conseils pour te rebooster. L’un des objectifs de Women Forces est bien de redonner confiance en soi, porté par un esprit de cordée primordial, valeur intrinsèque de notre réseau! Et comme le dit si bien Z. n’oublie pas que tu es, vous êtes toutes, des super nanas!

Rédaction: Z. / Illu: Manonegra design et Elo

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